Le savoir-être du coach se manifeste au travers d’une posture particulière faite d’une qualité d’être et de compétences relationnelles qui conditionnent l’interaction. Son action s’inscrit dans une conception forte de l’homme, en tant que sujet en croissance, en devenir, responsable de ses choix et détenteur d’une expertise sur lui-même et d’un potentiel à développer. Il ne s’agit pas d’une vision angélique (qui, alors, serait inopérante), car, loin de fournir une approbation inconditionnelle à son action, elle place le coaché devant sa responsabilité de devenir tout ce qu’il peut être avec le soutien mobilisateur de la présomption de compétence renvoyée par le coach. Cette attitude est à la base du contrat de coconstruction du coaching où le coach, en miroir, est animé du souci de développement et d’autonomisation du coaché et met ses compétences au service de l’émergence des ressources de son client. Le savoir-être est aussi fondé sur une qualité d’être faite de sérénité, de confiance en soi, de cohérence interne, d’optimisme, de capacité à tolérer l’incertitude et de souci de l’autre. Cette qualité d’être s’actualise dans la triple acceptation de soi, avec son potentiel et ses limites, de l’autre dans son altérité radicale et ses ambivalences (y compris, le cas échéant, son refus de changer), de l’environnement avec ses contraintes et ses opportunités.
Source:
Amar, P. & Angel, P. (2023). Chapitre III. Profil du coach. Dans : Patrick Amar éd., Le coaching (pp. 64-72). Paris cedex 14: Presses Universitaires de France.
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